Définition de INSINU, E

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DÉFINITIONS -

Prononciation : in-si-nu-an, an-t'

DÉFINITIONS

1
Qui s'insinue, qui pénètre doucement.
On peut bien les subtiliser [les corps], les rendre plus déliés, les réduire en vapeurs et en esprits ; par là ils deviendront plus vites, plus mobiles, plus insinuants, mais cela ne les fera pas sentir
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Conn. V, 13
L'eau si fluide, si insinuante, si propre à échapper
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Exist. III
2
Sémantique : Fig. Qui sait s'introduire auprès des gens et les gagner, les capter.
Il y avait dans l'armée un Dolope, nommé Eurymaque, flatteur, insinuant, sachant s'accommoder à tous les goûts et à toutes les inclinaisons des princes
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XVI
Les cours ne sauraient se passer d'une certaine espèce de courtisans, hommes flatteurs, complaisants, insinuants
de Jean de LA BRUYÈRE dans VIII
Elle avait tous les agréments de l'insinuation, sans paraître insinuante
de Pierre de MARIVAUX dans Marianne, 10e part.
Jamais le grave Tillotson ne parla avec tant d'énergie ; jamais l'insinuant Smaldrige n'eut des grâces si touchantes
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Jenni, 7
Un homme est doux et facile, on le trouve insinuant
de VAUVENARGUES. dans Caractères.
Il se dit dans le même sens, en parlant des choses.
S'ils sont courts, ils [les livres des mystiques] remuent de grandes questions ; leur brièveté les rend plus insinuants
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans États d'oraison, I, 10
Des manières insinuantes et persuasives, l'art de gagner les coeurs, et de se les attacher encore plus par l'affection que par l'intérêt
de Charles ROLLIN dans Hist. anc. Oeuv. t. II, p. 168, dans POUGENS

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